Un objet pensé comme un bijou, né de la rencontre entre l’univers du maquillage, de l’art de la joaillerie et le savoir-faire ancestral de la porcelaine française. En 2024, Dior dévoile Rouge Premier, une création qui bouleverse les codes de la beauté et place le maquillage au rang d’oeuvre d’art.
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🌹 La naissance du Rouge Premier
À l’origine, il y a une idée audacieuse : créer un rouge à lèvres qui se conserve, que l’on garde comme un talisman, loin des produits éphémères que l’on jette une fois utilisés. Pour cela, Dior réunit trois talents :
Et la maison Bernardaud, maître de la porcelaine de Limoges depuis 1863, façonne à la main l’écrin de céramique, recouvert d’un bain d’or 18 carats.
Peter Philips, directeur de la création et de l’image du maquillage Dior, imagine une formule luxueuse, enrichie en pigments intenses, en extrait d’hibiscus, en huile de jojoba et en micro-particules d’or 24 carats.
Victoire de Castellane, directrice artistique de Dior Joaillerie, apporte son univers poétique et transforme l’écrin en un véritable bijou.

L’écrin : entre joaillerie et porcelaine d’art.
L’objet se distingue aussi par son motif toile de Jouy, qui n’est pas choisi au hasard. Il reprend l’emblématique toile de Jouy apparue en 1947 sur les murs de la boutique Colifichets de l’avenue Montaigne, lorsque Christian Dior fit appel au décorateur Victor Grandpierre pour imaginer son univers. Une référence à l’héritage de la maison, subtilement réinterprétée dans un rouge à lèvres.
Son écrin en céramique et métal façonné dans un bain d’or 18 carats est une œuvre unique.
Chaque pièce est réalisée à la main par les artisans de Bernardaud, qui perpétuent le savoir-faire séculaire de la porcelaine de Limoges.
Le premier modèle de Rouge Premier, signé Victoire de Castellane, a été façonné dans l’usine de Limoges et terminé… in extremis. La réalisation de ce projet fut d’une minutie extrême. L’objet fut livré la veille de sa présentation, à 22 heures au Plaza Athénée à Paris, comme s’il fallait conserver jusqu’au bout la tension dramatique d’une œuvre rare.

“Ce n’est pas parce que c’est vrai que ça doit être ennuyeux ” Victoire de Castellane.

✨ Victoire de Castellane, l’enfant rêveuse devenue magicienne des bijoux Dior
Il était une fois une petite fille née à Paris en 1962, qui préférait les couleurs vives aux tons sages, les contes de fées aux histoires sérieuses, et qui passait des heures à s’émerveiller devant les trésors de ses grand-mères. Dans ses yeux, les bijoux n’étaient pas des objets figés, mais des personnages d’un monde enchanté : des fleurs qui chuchotent, des grenouilles qui sourient, des étoiles qui dansent. Cette petite fille s’appelait Victoire de Castellane.
Devenue jeune femme, elle entre chez Chanel, où Karl Lagerfeld repère vite son talent. Pendant quatorze ans, elle insuffle son audace et son goût du baroque dans les bijoux fantaisie de la maison. Mais Victoire rêve plus grand encore. Elle veut donner vie à des pièces uniques, qui ne se contentent pas d’orner une silhouette, mais qui racontent une histoire.
En 1998, Dior lui offre cette chance en créant pour elle un poste qui n’existait pas : Directrice artistique de Dior Joaillerie. Elle s’empare alors de ce royaume comme une magicienne, et y invente un langage joaillier qui n’appartient qu’à elle. Ses créations sont des jardins enchantés, des créatures aquatiques, des roses aux pétales de pierres précieuses. Chaque bijou devient un conte miniature, à la fois précieux et poétique.
Toujours fidèle à son esprit d’enfant, Victoire ose les couleurs flamboyantes, les volumes exubérants, et les associations inattendues. Elle transforme la joaillerie en terrain de jeu poétique, où chaque pierre brille comme une note de musique dans une mélodie féérique.
En 2024, elle pousse encore plus loin son imaginaire en rejoignant l’univers du maquillage Dior. Avec Rouge Premier, elle transforme un rouge à lèvres en un bijou éternel : un écrin en porcelaine et or, façonné à la main, qui se porte comme un talisman. Là encore, elle brouille les frontières entre l’art, la beauté et la magie.
Aujourd’hui, Victoire de Castellane est bien plus qu’une créatrice : elle est une conteur de rêves, qui nous rappelle que le luxe ne se mesure pas seulement en carats, mais dans la capacité à émerveiller.
📚 Sources & inspirations
Dior : archives de la maison, histoire de la boutique Colifichets (1947, Victor Grandpierre).
Victoire de Castellane : directrice artistique de Dior Joaillerie depuis 1998.
Bernardaud : manufacture de porcelaine de Limoges (fondée en 1863).
Articles : ELLE Belgique, Journal du Luxe, Vanity Fair, Paris Packaging Week.
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